Ce 19 février 2022, l’atelier d’écriture tout public rouvrait ses portes à la galerie RDV à Nantes. La proposition était la suivant : mêler son écriture et son imaginaire à l’exposition « I don’t need the sunshine, I’m singing un the rain » de Dominique Lacoudre. Deux participantes mais très attentives. L’une revient avec plaisir à la galerie, l’autre participe pour la première fois à un atelier d’écriture.
L’artiste présent a écouté avec attention les textes proposés à partir de son travail exposé. En effet, Dominique Lacoudre propose une réflexion autour du paysage mais il désire aussi que chacun s’envole avec son imaginaire à l’aide de différents supports : posters, séries de dessins graphiques, vidéos, une installation et un jeu de dominos.
« Je ne raconte pas d’histoire. Je les amorce (…) J’invite le regardeur à s’envoler dans son imaginaire. Exercer son imaginaire en questionnant le monde est un devoir pour s’émanciper et rester libre.»
Écriture et parties de dominos avec Dominique Lacoudre ont rythmé l’atelier d’écriture.
Écrivons maintenant et regardons maintenant l’exposition autrement…
À partir de la série « Aménagement de mes territoires »
La mer ondulait ses rouleaux dessinant des crêtes translucides et fluctuantes à l’horizon. Les vagues éclaboussaient de leurs jets d’écume les rochers polis par le temps et l’usure. Quelques rayons d’un soleil timide perçaient les nuages qui se disloquaient au gré des vents épars. Des maisons blanches comme des mâts dressés sortaient du sol. On y devinait des ruelles étroites et entrelacées tels les noeuds qui nouent les rubans.
Maryline
À partir des vidéos « Je suis ici »
Une écharpe de couleur en laine nouée autour du cou, Dominique apparaissait sur le clip de la promotion de l’exposition de ses oeuvres à la Galerie RDV. Les images qui défilaient sur l’écran. La Loire avec ses flots tumultueux coulait à l’ombre des anneaux de Buren. D’autres images en arrière-plan en jets éclaboussés représentaient des prairies vertes où broutaient quelques vaches. D’autres images diffusées décrivaient un appartement à la déco épuré, une bibliothèque avec quelques étagères sur laquelle était posée quelques livres, un écran noir d’ordinateur. Au mur des posters et des affiches éparpillés, retour d’un voyage au long court sur le Nil, des bâtiments antiques de pierres ocres brûlés par le soleil, des théâtres antiques rappelant le Colisée.
Maryline
À partir d’un segment d’une partie de dominos
La mosquée fait ses cartons. Les cartons commencent à s’empiler sur des axes déstructurés. Les dominos voltigent et sont jetés sur la table. Quatre moulins sortent. 1- 2 -3 -4. Les ailes tournent, s’emballent. Les moulins à tire d’aile en faisant des moulinets sous les vents d’Éole. Le vent se calme, se pose. Le Petit Poucet saute de case en case. Deux cases vides. Stop. On arrive au bout du chemin et au détour de ce sentier apparaît une cabane forestière.
Maryline
Mouvance
Évolution
Dur, Dur
Surdimensionné
Toile fragilité
Au plus près du vivant de la nature
Isabelle
À partir de l’installation « Sans titre »
Réchauffement climatique,
Réchauffement de la planète,
Urgence.
Les oueds en cru,
Des pluies diluviennes, des sécheresses interminables,
Des forteresses ébréchées,
Des déserts vides,
Des sables mouvants aux contours flottants.
Maryline
Château de cartes
Évolution, destruction
Bas, haut
Ébauche, tout est possible
Construction
Le vivant, en rang, docile, discipliné
Socle fragile
Poussière, détritus, impermanent
Envol, disparition
Renouveau
Isabelle
Merci à Maryline et Isabelle pour le partage de leurs textes.