En ce 8 mars 2022, au GEM de Nantes, nous avons à l’aide d’un bric à brac – un amas d’objets hétéroclites en désordre constitué de la comptine du Marabout, de pots de miel remplis de rectangles de papier orange et de collages d’images – joué avec les mots et l’imaginaire en prose et en poésie et nous avons célébré la journée de la femme.
Écrivons maintenant !
Instants inspirés de la comptine du marabout
La comptine du Marabout est elle-même inspirée d’un jeu littéraire japonais : le shiritori : un joueur commence par un mot, le suivant doit poursuivre avec un mot commençant par la dernière syllabe du mot précèdent.
Un routier accélère la cadence de son camion car il a plusieurs minutes de retard.
Il pose un regard utile sur utile sur son porte-bonheur : un faux lézard.
Il roule dans une avenue, la route est une nullité.
Puis il finit son thé, sa théière est vide.
Jérôme
Je devais me lever et prendre mon camion sans perdre une minute pour me rendre utile plutôt qu’être comme un lézard au soleil. Je me suis garé dans l’avenue. J’étais alors loin de me qualifier de nullité et je pourrais prendre le thé dans cette fameuse théière en y prenant un grand plaisir satisfait.
Patricia
En route pour le Pays Basque, je n’avais pas prévu d’aller en voiture. De toute façon, je n’avais pas de voiture et je voulais vivre une vraie aventure. Ainsi, chargé d’un sac à dos bien rempli, je partis seul sur la route. Je marchais sur le bas côté, le pouce levé pour me mettre dans la condition d’un auto-stoppeur. Un camion, au bout d’une vingtaine de minutes s’arrêta, et son occupant me fit signe d’embarquer. Après les salutations d’usage, il me fit remarquer qu’il aurait été utile d’apporter avec moi une pancarte sur laquelle aurait été indiquée ma destination. Soudain, le conducteur pilla. Un lézard venait de traverser la route. Le chauffeur me dit qu’en tant que bouddhiste, chaque vie était importante. Quelques heures plus tard, nous arrivâmes à l’avenue de ma destination. Les amis qui m’hébergeaient pour la nuit, me dirent que ce serait une nullité de ne pas inviter le conducteur du camion à prendre le thé. Ainsi dans cette maison pleine de charme, le thé fut servi dans une théière brûlante.
Jérôme B
Instants inspirés de rêves et de mots positifs
Des rêves et des mots positifs notés sur des bouts de rectangles de papier orange donnent aussi le déclic vers le texte et l’imaginaire…
Le Sourire
Le sourire d’une famille
À la naissance d’un enfant.
Le sourire de deux amoureux
Qui s’embrassent dans une chambre d’hôtel.
Le sourire d’un bébé
Auprès de sa maman.
Le sourire de deux ados
Qui blaguent
Éric
Tout le temps, Félicité
J’ai des larmes de joie, c’est cool
Elles glissent sur mes joues, ça coule
Je bois un coca, c’est vraiment cool
C’est une boisson qui plait aux foules.
Jérôme
L’innocence de l’enfant
L’enfance est le stade de la vie humaine le plus pur qui soit. Ces êtres remplis d’énergie ont besoin de se dépenser. Le sport est idéal pour ces chères têtes blondes.
Le sport, c’est retrouver sa nature instinctive
Le sport, c’est se sentir vivant
Une autre caractéristique de l’enfance, c’est le sourire qui se dessine si naturellement sur ces si doux visages.
Le sourire qui attendrit une maman, aussi désarmant qu’innocent.
Le sourire, c’est le bonheur de s’émerveiller devant les beautés de la nature.
L’enfant qui est en nous, peut nous aider à retrouver cette faculté.
Jérôme B
Le rôle du Balancier
Faut-il aller au bout de cette ligne, celle de la vérité absolue ?
Les faits sont-ils toujours détectables et si peu interprétables donc directement lisibles que la vérité est facilement préhensible ?
Quand est-il de la santé ? Peut-elle être absolue comme la vérité peut l’être ? La bonne santé est mobile, elle ne se départit pas facilement d’un mélange de physique et de spirituel, si bien que sa lecture ne semble pas aussi lisible.
C’est comme si le balancier de cette formidable horloge Fran comtoise ne balançait jamais vraiment complètement à droite ou à gauche : la santé semble relative quand la vérité peut être absolue
Patricia
Instants poétiques inspirés d’un collage dédié à la femme
La femme peut être emprunte de légèreté
Transportée tel un papillon dans un coucher de soleil.
La femme passionnée peut être ardente et se consumer d’amour.
La femme peut avoir la grâce d’une fleur dansant dans le vent.
Jérôme B
J’observe la beauté d’une femme en robe.
Et les moutons se désaltèrent et une chaumière.
J’observe la beauté d’un arbre où les bourgeons annoncent
Le Printemps qui arrive.
Éric
Le mouvement de son exubérante chevelure est coloré par la fleur qu’elle y pose.
Son regard profond cerne autrui, il réfléchit l’amour en son cœur.
Le sourire qu’elle peut faire dessiner à ses lèvres est aussi mystérieux que celui d’un dauphin.
Son allure élancée et légère ressemble à celle d’un oiseau qui s’envole car libre, elle l’est aussi.
Patricia
Merci à Patricia, Jérôme B, Jérôme, Éric et Frédéric pour le partage de leur imaginaire et aux 3 autres participants.
