Nous sommes un lundi toujours début octobre, l’atelier d’écriture à l’espace 126 de Saint-Herblain accueille deux nouveaux venus, bienvenus !
Pour notre quatrième séance d’atelier d’écriture, nous avons fixé des instants, amorcé des histoires ETC…
À l’aide de notre imaginaire, d’acrostiches, de pages de livres tournées à l’aide de dés.
Écrivons maintenant !
INSTANTS
C’est une pièce où se passe l’atelier « COUTURE MAISON »
qui rassemble des fanatiques de la couture.
Le balai et la pelle à ordures ne sont pas à leur place
Les utilisateurs de la salle n’ont pas respectés les consignes.
Josette
L’aimant rouge perdu au centre du tableau disparaît peu à peu
Comme le temps qui s’écoule des aiguilles d’une pendule.
Didier
DÉBUTS
En ouvrant la porte, j’ai vu ton sourire qui a éveillé
La lumière et non l’indifférence du lendemain.
Josette
Pendant mon sommeil, j’aperçus une ombre en lévitation au centre d’un environnement immobile. Ce souvenir me restait en mémoire jusqu’au lendemain…
Didier
FABRIQUONS DES HISTOIRES
« Pour bien faire cette brochure devrait être un CD. »
Sortant du boulot, sur le trottoir bondé, j’entends cette phrase. Pourquoi me poursuit-elle jusqu’au tram ?
Bercée par le voyage, je m’assoupis … Et la brochure ouverte s’envole par la fenêtre de la bibliothèque, tel un papillon écarlate battant des ailes.
Pour bien faire, cette brochure devrait être un CD.
Un CD pour danser ? Oui, j’entends des voix, une musique maintenant, douce comme la lueur d’une bougie. Mais brusquement, une montagne de livres et de photographies s’envole dans un tourbillon de rouge, de noir et de vert. Je sursaute. Bref regard circulaire, consternée par la réalité ambiante.
Pour bien faire cette brochure devrait être un CD.
Pour bien faire, ce trajet devrait être un rêve.
Pour bien faire, la vie devrait être un éclat de rire.
Afin de rire, le plus longtemps possible.
FIN
Annick
Voici le tout premier jour de ma nouvelle vie
Elle avait une drôle d’allure avec ses cheveux et ses tennis noirs.
Les tentures du magasin, tout était noir.
Le barbouilleur avec sa cigarette et son pinceau peignait les volets en vert.
Sur la table face au buffet une assiette verte sur cette étoffe rouge, quel désordre !!!
Une femme amoureuse et une mère comblée veille à sa destinée.
Josette
Elle se brosse les dents dans la salle de bain quand le téléphone sonne. À l’appareil, James, un anglais canon qui aime fumer des pétards, souhaite discuter d’une scène du manuscrit rouge qu’elle doit taper à la machine à écrire.
Cette scène se situe devant un café où est exposée une photo macabre d’un esclave vulnérable dans une mine de diamants en Sierra Leone. Juste à côté, près d’un tag, un slogan scande :
« Ne vous laissez pas bourrer le mou. Les chats morts sont morts de n’avoir pas su se débrouiller seuls. »
Didier
Merci à Annick, Josette et Didier pour le partage de leurs textes et à lundi prochain !